Le facteur Bradford. De nombreuses absences de courte durée pèsent plus lourd. Selon une étude de l'université britannique de Bradford, de nombreuses absences de courte durée sont particulièrement préjudiciables aux entreprises. Sur la base de ces résultats, les scientifiques ont développé le facteur de Bradford, qui n'est pas sans controverse, et qui permet aux entreprises de calculer quand il y a par exemple des signes d'absence intentionnelle (absentéisme) et qu'il faut donc agir. Cinq absences de deux jours suffisent pour obtenir un score plus élevé que l'absence d'une année complète.

Le présentéisme se retourne contre vous Vouloir réduire l'absentéisme à zéro n'est toutefois pas judicieux. Car c'est là qu'intervient un autre problème très répandu : le "présentéisme". Il s'agit des employés qui se rendent au travail alors qu'ils sont manifestement malades. Des études montrent qu'environ trois quarts des salariés le font au moins une fois par an. Ce comportement a des conséquences négatives considérables, tant pour les personnes concernées que pour l'entreprise. La célèbre étude Whitehall II a par exemple révélé que les fonctionnaires qui n'avaient pas été absents pendant trois ans présentaient un risque d'infarctus deux fois plus élevé que leurs collègues absents de temps à autre. D'autres études font également état d'un lien entre le présentéisme et l'incapacité de travail à long terme qui en résulte. La présence d'employés malades a également un impact négatif sur la productivité en raison d'une baisse des performances et d'un risque accru d'accidents. Souvent, les coûts causés par le présentéisme sont même plus élevés que ceux engendrés par les arrêts maladie.